Mercredi 3 février 2016 à 19h45 à la Fac de Lettres Nancy – Amphi A042
Avec Silvia Pérez-Vitoria
« Les crises successives qui secouent le monde, depuis le début du XXIème siècle, devraient nous amener à reconsidérer les fondamentaux de nos sociétés. Il devient évident que c’est l’impuissance qui domine face aux catastrophes en cours ou à venir.
Des destructions, le plus souvent irréversibles, affectent les milieux naturels: sols, biodiversité, énergies fossiles, eau, air. Les contaminations sont de plus en plus graves et de plus en plus dangereuses. Des zones entières sont devenues durablement radioactives, les mers sont contaminées par les déchets des activités humaines; l’air, l’eau potable, les sols sont pollués. Les perturbations climatiques se font de plus en plus sentir.
Rien ne semble arrêter un effondrement qui semble inéluctable. Les “ressources” se raréfiant, les guerres se multiplient partout dans le monde. Des sociétés entières se délitent. Experts scientifiques en tous genres, hommes politiques, philosophes et autres spécialistes en sciences humaines s’échinent à proposer des solutions qui ne font le plus souvent qu’accompagner la chute. Le système résiste tant ses rouages sont structurés, imbriqués, solidement ancrés dans les corps et les esprits des hommes et des femmes de la planète. »
Silvia Pérez-Vitoria, Manifeste pour un XXIème siècle paysan
Pourtant, de nombreuses résistances paysannes et sociales s’opposent au développement d’un système capitaliste qui nous mène droit au mur.
Ces luttes portent en elles les germes d’un autre modèle de société, de la révolte des zapatistes au Mexique, à celle des paysans sans terre au Brésil ou encore de la population mobilisée contre la construction d’un aéroport à Notre-Dame-Des-Landes ou d’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Lorraine).
Quelles sont les ruptures nécessaires ? Comment faire dissidence et trouver les clefs de nouvelles constructions sociales pour transformer le XXIème siècle ?
Contact : conference.luttes.paysannes@gmail.com
Economiste, sociologue et documentariste, Silvia Pérez-Vitoria a réalisé des films documentaires sur les questions agricoles et paysannes aux Etats-Unis, en Espagne, en France, au Mexique, en Roumanie, en Erythrée, au Nicaragua… En Italie, son ouvrage Les paysans sont de retour a reçu le prixFarmers’ friend 2008 et le prix Nonino 2009. Il est également traduit en allemand et en espagnol. Aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures journalistes spécialisées dans les mouvements paysans alternatifs du monde entier, elle collabore notamment à L’Ecologiste et auMonde Diplomatique
Conférence organisée par :
CGA Lorraine, FLORE 54, La Graine, Nature et Progrès, Confédération Paysanne Lorraine, Mouvement pour une Alternative Non-violente Nancy, Oxfam, LorAmap, Les Jeunes Ecologistes, L’or des Graines, Mirabelle-Lorraine-Nature-Environnement, Alternative Libertaire 54, Terre de liens Lorraine, ATTAC 54, SNETAP-FSU, La ligne d’horizon, Peuples Solidaires, CCFD terre-solidaire, Greenpeace, CLID