LES AMAP dans la presse

Deux pleines pages dans l’Est Républicain pour promouvoir les AMAP !

lundi 8 mai 2023
MEURTHE-ET-MOSELLE
L’amap : une solution pour bien manger à moindre coût par Valérie RICHARD

L’amap s’inscrit dans la transition écologique, puisque c’est du circuit court. Adhérer, c’est permettre de maintenir l’activité et l’emploi dans les campagnes. Il y en a une trentaine dans le département. Une douzaine rien que sur le Grand Nancy. Ces associations qui organisent la vente sans intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs constituent une solution pour se nourrir sainement et à moindre coût. Les inscriptions, c’est maintenant.

Comment manger des légumes bios pour moins cher qu’au supermarché ou n’importe quel magasin ? En devenant amapien bien sûr ! Cela pourrait être un slogan. Et Valérie Bourgois le fait sien. Cette habitante de Champigneulles est une cliente convaincue. Ou plutôt une militante convaincue. Car pour elle, tout est dit derrière les initiales de l’acronyme : association pour le maintien d’une agriculture paysanne. Adhérer au dispositif, c’est soutenir les fermes à taille humaine à proximité de chez soi. C’est aussi miser sur l’avenir. « À terme, c’est eux qui nous feront vivre ». Et puis insiste-t-elle la démarche est beaucoup plus vertueuse qu’acheter du bio cultivé à l’autre bout du monde. Valérie Bourgois est une de ses bénévoles qui animent Loramap , le réseau structurant les amap dans la région.

• Des prix stables toute l’année

Perso, elle a attendu 3 ans avant de pouvoir s’inscrire à la plus ancienne amap de Nancy, « le Crapaud sonneur » , née en 2006. À l’époque, les listes d’attente étaient longues comme un jour sans pain. 17 ans plus tard, le contexte a changé. Les amap se sont multipliées : il en existe une douzaine sur le Grand Nancy, une trentaine dans le département et 70 en Lorraine. « Et puis surtout, il y a beaucoup d’autres réseaux, les drive-fermier, les emplettes paysannes, des magasins de producteurs… ». Résultat, les Amap galèrent en début de saison (précisément en ce moment) pour faire le plein de paniers nécessaires à leur équilibre. Pourtant, le dispositif ne présente que des avantages y compris pour le consommateur. C’est une façon de manger sainement, des produits de saison : « Je vous assure qu’après avoir consommé amap, tout le reste semble fade ».

À moindres frais. Un panier pour 4, c’est entre 15 et 20 € – il faut ajouter entre 8 et 15 € de cotisation annuelle. « Mais les prix ne bougent pas d’un mois sur l’autre. C’est fixe, et lissé sur l’année ». Ou 6 mois, le minimum de l’engagement.

• Une grande variété de produits

Et on ne parle ici que de légumes — bios évidemment, cela fait partie de la charte – principe originel des amap. Mais aujourd’hui, elles distribuent aussi de la viande, des fromages, de la bière, du pain, du miel, des champignons… « Certains producteurs s’adossent à des groupements d’achats solidaires pour proposer des oranges, des noix des pruneaux… » Elle balaie d’un revers de main les contraintes éventuelles qu’on associe au dispositif. « Les distributions hebdomadaires ou tous les quinze jours à heure fixe peuvent être vécues comme un frein… Mais il y a toujours moyen de s’arranger entre nous. Et ce sont de vrais moments de convivialité avec apéros, rencontres, échanges… À force, on crée des liens avec les producteurs qu’on peut aller visiter sur place et les autres amapiens. Dans certaines structures, à Flavigny par exemple, les adhérents mutualisent des outils de jardin. C’est vraiment une démarche pour ne plus dépendre du marché ».

• Les enfants d’amapiens moins difficiles que les autres
Le manque de diversité des paniers ? Une légende urbaine selon elle. « Même en hiver, il y a énormément de variétés, entre les légumes de garde, les choux, les courges, les poireaux, les différentes sortes de betteraves, les légumes anciens… Il y a juste un petit creux entre fin février et début ou mi-avril ». À Nancy, on propose du sur-mesure aux étudiants, des demi-paniers, de septembre à juin. Un dernier argument pour rallier à sa cause les consommateurs ? Les enfants d’amapiens seraient moins difficiles à table que les autres. « Ils ont un autre rapport aux légumes ». Pour faire son choix, il suffit de se rendre sur ce lien http://loramap.org/annuaire-des-amap/

LAGNEY
« On est environ 20 % moins cher qu’ailleurs, à produits équivalents » par Stéphanie MANSUY

Les parcelles de terres touloises, à Lagney, de François-Xavier Houillon fournissent en légumes 250 familles inscrites dans deux amap, à Nancy et Vandœuvre. Lorsqu’en 2006 les membres de la première Amap de Lorraine, Le Crapaud Sonneur, ont sollicité le maraîcher bio du village toulois de Lagney, Pascal Chenot, pour travailler avec lui, François-Xavier Houillon était déjà de la partie. Il bossait à ses côtés, avant de lui succéder en 2015, prenant la tête de l’EARL La Core.

Écouler sa production en fournissant 250 familles réparties entre deux amap – Le Crapaud Sonneur et la Rainette, fondée dès 2009 à Vandœuvre – François-Xavier Houillon trouve qu’il n’y a pas mieux. « C’est le top du top. Ce système valorise le mieux notre travail : ça réduit les coûts de transport, de temps de vente, d’emplacement qu’on n’a pas à payer, de contenants et il n’y a pas de gâchis. Vu qu’on a moins de charge, on est environ -20 % moins cher qu’ailleurs, à produits équivalents bien sûr. » A cela, le maraîcher insiste sur des rentrées d’argent qui restent les mêmes, y compris si ses récoltes sont mises à mal par les aléas climatiques : météo trop sèche, trop froide ou trop arrosée, puisque les amapiens s’engagent en réglant par avance leur panier annuel. « Il peut donc arriver n’importe quoi, on est blindé. C’est un «partage des risques », c’est la phrase qui résume le mieux le partenariat maraîcher/amapiens. Un système qu’il faut continuer à soutenir. Pour moi, c’est l’avenir. »

Blénod-lès-Pont-à-Mousson : 2e saison de l’Amap’apotage par Cécilia CHERRIER

Mélanie est totalement convaincue par la philosophie des paniers locaux. Et sa fille Margaux aussi ! C’était jour de reprise de la distribution, mardi soir, dans une salle de la maison des associations à Blénod-lès-Pont-à-Mousson. Sur la table, des légumes bios cultivés à Rogéville, du pain fabriqué à Sainte-Geneviève, des œufs de Serrières et du miel de Pagny-sur-Moselle, pour l’essentiel des produits proposés par l’Amap’apotage. Devant la porte, les consommateurs se succèdent pour récupérer leur panier auprès de cette Amap créée en 2022 par un collectif de personnes intéressées par la démarche. Une trentaine de foyers ont tenté l’aventure au départ, ils seront quarante pour cette saison 2023.

• L’envie de bien se nourrir

Mais qui sont-ils ? Mélanie, en compagnie de sa fille Margaux, vient chercher le grand panier pour leur famille de 4 personnes. « Je me réengage. J’étais déjà inscrite l’an passé. C’est pour manger local et faire travailler les producteurs locaux », explique-t-elle. Elle raconte également ces apéros ou ces rencontres à la ferme qui permettent de découvrir les producteurs participants. « C’est bon pour notre santé, c’est bio et c’est meilleur », ajoute-t-elle.

Patricia et Michel, retraités, ont opté pour le petit panier. « C’est la première année. Ma fille l’avait fait l’an dernier », témoigne Patricia. « C’est pour la qualité des produits et parce qu’on en a marre d’engraisser la grande distribution », lâche son mari. « On s’est engagés pour une année. On n’est pas difficiles, on mange beaucoup de légumes. Ça devrait le faire », conclut-il.

Enfin, Alan, père de famille, repart aussi avec un petit panier. « On a commencé l’an dernier, motivés par la volonté de manger local et de favoriser le commerce local aussi. Avant, j’achetais en grandes surfaces », témoigne-t-il. Il a calculé que le prix annuel de l’abonnement est raisonnable,de l’ordre d’un euro par jour. « On est obligés de diversifier notre alimentation grâce à la contrainte du panier », souligne encore Alan. Bref, l’Amap’apotage de Blénod fera encore des heureux toute cette année.

LACHAPELLE L’Amap du pays de Baccarat cherche toujours des nouveaux adhérents par Adeline ASPER

L’Amap du pays de Baccarat se situe à Lachapelle. Il existe depuis mars 2026. Née en mars 2016, l’Amap du pays de Baccarat compte à ce jour un peu plus de trente adhérents, engagés pour un an avec 7 producteurs locaux , travaillant sur le territoire du Lunévillois. La distribution des paniers a lieu le vendredi soir, tous les 15 jours, dans une salle de la mairie du petit village de Lachapelle.

Le système a trouvé son public même si Raphaël Mougenot, l’un des responsables de la structure, ne serait pas contre quelques Amapiens supplémentaires.

• Vente de paniers sans abonnement « Notre chiffre d’adhérents est stable, mais pour certains producteurs, il y a trop peu de paniers vendus. Et certains ne savent pas s’ils vont pouvoir poursuivre avec nous, notamment en raison du prix des trajets et des frais kilométriques ». Aussi, pour faire face, la productrice de légumes a, par exemple, développé la vente ponctuelle de panier. « On voit que ça fonctionne bien ». S’il n’y a pas péril en la demeure, les Amapiens de Lachapelle cherchent néanmoins à se réinventer et à trouver des propositions satisfaisant le plus grand nombre. Il est toujours possible de rejoindre les Amapiens en contactant Raphaël Mougenot au 06 09 07 23 86.

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